vendredi 26 novembre 2010

Pour nous contacter

           
             

        Association Souffle de Vie
18 Cours Georges CLEMENCEAU
33000 BORDEAUX



La naissance du projet

            Notre projet est à la mesure de notre motivation. Mais il ne se contente pas d’être ambitieux, nous souhaitons aussi qu’il soit durable et qu’il aboutisse à la gestion autonome et pérenne du dispensaire.
  

La naissance du projet


Conscients du danger qui pèse sur leur communauté, les habitants de plusieurs villages de la région de Sangha se sont réunis pour chercher des solutions à leur détresse sanitaire. Las de voir leurs voisins mourir de maladies dont on sait qu’elles se soignent aisément en ville avec un peu de matériel, les habitants ont élaboré un projet de dispensaire dans leur région. Parce que les premiers soins ne sont accessibles qu’à l’hôpital de Mopti, à près de 4 heures de route des villages concernés et ce pour un prix inabordable pour le plus grand nombre d’entre eux, les villageois se sont réunis pour permettre à ce projet de voir le jour, grâce à l’association Santé sans frontière (www.SSF-france.com).

Conscients que le manque d’accès aux soins joue un rôle essentiel dans la désertification de leurs villages, ces hommes et ces femmes ont donc décidé de prendre les choses en mains. Les femmes en cours de grossesse, les enfants en bas âge ainsi que les personnes âgées seront les principaux bénéficiaires des soins apportés.

Aujourd’hui, grâce à ces efforts collectifs, le dispensaire est construit mais pour fonctionner, il a besoin d’au moins une infirmière. Or l’association Santé sans Frontière n’a pas été en mesure de financer cette formation qui s’étale sur une durée de trois ans. Ainsi, tous ces efforts restent sans suite tant qu’aucune subvention ne leur parvient. Pourtant, la somme en question peut paraitre dérisoire à n’importe quelle entreprise occidentale : 500 € par an et par infirmière, dans le cadre d’une formation complète de trois ans.

Voici le coût de la formation d’une infirmière et, par voie de conséquence, le prix des vies que le dispensaire pourrait sauver, une fois en état de fonctionnement.

            Les deux jeunes filles qui seront amenées à suivre des études d’infirmière ont été désignées en novembre 2009 par les habitants des différents villages concernés. La première s’appelle Marie Dolo, est âgée de vingt ans et a déjà entamé sa première année d’étude à l’école de Santé de Banan Kokun, à Bamako depuis le début du mois d’octobre 2010.


  Le suivi et la coordination avec les acteurs de la société civile


Cette initiative se distingue de beaucoup d’autres par son caractère spontané et démocratique. En effet, loin d’avoir été conçue par des occidentaux à partir d’une vision extérieure et souvent biaisée de la situation,  ce projet a été défini par les populations concernées elles-mêmes, au vu des problèmes les plus importants auxquels elles sont confrontées. Nous pouvons ainsi nous assurer que les réponses apportées par ce dispensaire correspondent aux besoins spécifiques de ces populations.

Par ailleurs, le partenariat établi entre les habitants et notre association nous place sur un pied d’égalité et permet d’échapper au risque que nous avions d’imposer une solution inadaptée. De plus, ce projet s’insère dans une perspective de responsabilisation des populations dans la mesure où la gestion du dispensaire (frais de roulement, prix des soins, achat des produits et gestion des stocks…) se fera à terme par l’équipe locale.

C’est aussi pourquoi un accompagnement est nécessaire dans les premiers temps, afin de former les membres de l’association résidant sur place à la gestion des ressources.

La réalité sanitaire malienne

L’accès de tous à des soins médicaux a été revendiqué lors de nombreuses conférences internationales et régionales. Dans ce domaine, les difficultés s'accumulent au Mali et en pays Dogon en particulier : manque d'équipements et de personnel qualifié, problème d’infrastructures et difficultés liées au transport des malades, manque de sensibilisation à des techniques simples d’hygiène... 
Ainsi, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, les besoins du Mali en matière de santé sont énormes.

                Mais ce constat est particulièrement alarmant en pays Dogon, zones enclavée par les célèbres falaises de Bandiagara d’une part, et victime d’un exode rural massif d’autres part.

Le pays Dogon est situé dans la région de Mopti, là où la mortalité infantile (enfants de moins de 5 ans) est parmi les plus élevées au monde.                                                                                   
  
Le suivi des grossesses est donc primordial, de même que l’accompagnement des naissances à risques. En effet, au pays Dogon, on dénombre davantage de décès que de naissances chaque année, ce qui en fait une exception notable dans la région.



De plus, même si le taux de mortalité infantile a baissé régulièrement depuis les années 1960 il reste bien trop important étant donnée le niveau des compétences médicales actuelles et est bien supérieur à l’objectif fixé par les objectifs du millénaire pour le développement (MDG).

En ce sens, la situation du pays Dogon est critique du fait de l’enclavement dont la région est victime, en particulier en raison du manque d’infrastructure (voies de communications insuffisantes et en mauvais état, réseaux d’eau et d’électricité sous-développés…). 

Le Mali et le pays Dogon



Le Mali est une république dont le président est  Amadou Toumani TOURE. La langue officielle est le Français. Ce pays, parmi les plus grands d’Afrique, a obtenu son indépendance en 1960, après plus de 80 ans de colonisation française. Après une transition démocratique mouvementée, la démocratie s’est établie et fonctionne depuis 1992.
Situé au cœur de l'Afrique de l'Ouest et ne possédant pas d'accès à la mer, le pays a une superficie de 1,2 millions de Km² (soit deux fois la superficie de la France) et il est peuplé de presque 15 millions d'habitants.
L'espace, constitué à 90% de plaines et bas plateaux, est organisé le long du fleuve Niger, qui est à la fois une source de richesses extraordinaires et une voie de communication incontournable.
Selon les données du CIA World Factbook, l'islam est la principale religion pratiquée au Mali (90%) alors que les catholiques et protestants sont très minoritaires, à peu près 1 %. Le reste de la population est animiste (9%) et les cérémonies animistes, bien qu’interdites par l'islam, persistent encore dans quelques villages majoritairement musulmans, et dans la grande majorité du pays Dogon..
Bien que l’islam pratiqué au Mali soit un islam majoritairement modéré, il est important de limiter la tentation de recourir à l’aide des mouvements intégristes qui tendent les bras aux populations les plus démunies. Parallèlement, des interventions comme la nôtre rappellent les liens qui unissent la France avec ses anciennes colonies et véhiculent une image positive des occidentaux dans un contexte que l’on sait délicat.



Au cœur des falaises de Bandiagara, le pays Dogon…
Mode de vie traditionnel, maisons en pierre héritées des Tollem, leur enclavement leur a permis de préserver leur culture intact des influences issus de l’extension de l’islam puis de la colonisation française. 





Qui sommes nous ?

            


            Association loi 1901 (J.O. n°W332011011) créée le 14 septembre 2010, Souffle de Vie est une association de solidarité internationale créée par des étudiants de Sciences Po Bordeaux et de l’ESC Reims qui a pour but de favoriser le développement et le fonctionnement d’un dispensaire en pays Dogon.
            Lors d’une précédente mission humanitaire destinée à scolariser les enfants des rues à Kati, ville située à une quinzaine de kilomètres de Bamako, les membres de cette association ont été amenés à prendre conscience des besoins sanitaires considérables de certaines régions du Mali. En particulier, le besoin d’intervenir dans la sphère médicale et sanitaire s’est imposé lors d’un voyage en pays Dogon, région chargée d’Histoire et de culture, située à la frontière burkinabaise. Cette région mondialement connue et classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1989 se caractérise aussi par un important retard en termes de développement. Privés d’eau courante et d’électricité, les habitants de cette région ne bénéficient pas des soins les plus élémentaires et bien souvent, des blessures bénignes ont des conséquences très graves faute de soins prodigués  à temps.
                        L’association Souffle de Vie se propose de démarcher des fonds permettant la formation d’au moins deux infirmières et la prise en charge du transport du matériel médical et pharmaceutique qui lui sera donné à destination de ce dispensaire. De plus, Souffle de Vie récolte du matériel médical et dentaire.
A cette première contribution s’ajoutent un accompagnement dans la gestion économique et logistique du dispensaire ainsi qu’un travail de coordination et de sensibilisation avec les associations locales (prévention des pratiques à risque, sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire notamment…). Notre aide peut donc avoir un caractère administratif et logistique aussi bien que matériel et financier. Enfin, un contrôle régulier de ces activités a lieu en partenariat avec le coordinateur de la mission à Bamako, Bakary Tiama, ainsi qu’avec le président de l’association Santé sans Frontière au Mali, Anagali Kodio, guide touristique en pays Dogon.
ð              Cette mission s’inscrit donc dans la durée et a pour vocation de conduire, à terme, à la gestion autonome de ce centre de soins par les habitants de la région.
            De plus, par l’organisation d’événements ponctuels à l’ESC Reims comme à Sciences Po Bordeaux, les membres de cette association s’attacheront à sensibiliser les étudiants à l’ampleur des nécessités médicales et sanitaires, ainsi qu’aux problématiques de développement durable et de commerce équitable qui touchent indirectement cette région.

mardi 14 septembre 2010

L'association Souffle de Vie voit le jour !

L'association Souffle de Vie créée le 13 septembre 2010 a pour vocation de récolter des fonds et du matériel médical ou logistiques afin de permettre le fonctionnement de centres de soins populaires dans des régions isolées de pays en voie de développement.

Le bureau est composé de trois membres:

Mlle Mousques comme Présidente de l'Association
Mlle Rumani comme trésorière
M. Mouronval comme secrétaire



Projet de développement d’un dispensaire en pays Dogon, Mali.
Dispensaire Bernard Martin dans le village d’Ibi, commune de Sangha.

La naissance d’un projet

Né d’une initiative populaire, ce projet réuni une dizaine de villages de la région de Sangha. Face aux forts taux de mortalité observés dans les villages de la région, les habitants se sont réunis et concertés quant aux réponses à apporter. Conscients que le manque d’accès aux soins joue un rôle essentiel dans la désertification de leurs villages, ces hommes et ces femmes ont décidé de prendre les choses en main en faisant appel à des associations spécialisés dans le domaine de la santé.
Ce projet est né en 2004 de la rencontre de Bernard Martin, président de l’association Santé Sans Frontière (SSF) avec les habitants d’Ibi. Après avoir constaté la nécessité criante de prodiguer les soins les plus élémentaires à ces populations d’une région difficilement accessibles et peu équipée en infrastructures, cette association est parvenue à réunir les fonds nécessaires à la construction d’un dispensaire. Cette construction de qualité (matériaux solides, structure en pierre…) s’est achevée en 2009.
D’après le président de l’association Santé Sans Frontière Mali, Anagali KODIO, ce projet concernerait plus de 20 000 habitants. Les femmes en cours de grossesse, les enfants en bas âge ainsi que les personnes âgées seront les principaux bénéficiaires des soins apportés. La mortalité infantile ainsi que les  taux de décès en couche sont supérieurs à la moyenne du pays, déjà importante (chiffres !). La mise en fonctionnement de ce dispensaire est essentielle, dans une région située à plus de 4heures de route (sur des pistes en mauvais été, praticables uniquement en 4x4) d’un centre de soin. En effet, seuls les habitants les plus aisés de cette commune peuvent espérer se rendre à l’hôpital de Mopti, et ce uniquement en cas d’extrême urgence. Dans d’autres cas, la communauté peut se réunir et se cotiser pour prodiguer des soins à un individu, mais ce cas de figure reste très rare faute de moyens financiers.

Les acteurs de ce projet


Cette initiative se distingue de beaucoup d’autres par son caractère spontané et démocratique. En effet, loin d’avoir été conçue par des occidentaux à partir d’une vision extérieure et souvent biaisée de la situation,  ce projet a été défini par les populations concernées elles-mêmes, au vu des problèmes les plus importants auxquels elles sont confrontées. Nous pouvons ainsi nous assurer que les réponses apportées par ce dispensaire correspondent aux besoins spécifiques de ces populations. Par ailleurs, le partenariat établi entre les habitants et notre association nous place sur un pied d’égalité et permet d’échapper au risque que nous avions d’imposer une vision occidentale et inadaptée, des réponses à apporter à tel ou tel type de situations. De plus, se projet s’insère dans une perspective de responsabilisation des populations dans la mesure où la gestion du dispensaire (frais de roulement, prix des soins, achat des produits et gestion des stocks…) se fera à terme par l’équipe locale. C’est aussi pourquoi un accompagnement est nécessaire dans les premiers temps, afin de former les membres de l’association résidant sur place à la gestion des ressources et de besoins.
            La jeune fille qui sera amenée à suivre des études d’infirmière a été désignée en novembre 2009 par les habitants des villages concernés. Elle s’appelle Marie Dolo, est âgée de vingt ans et est prête à se rendre à Bamako le temps de sa formation à l’école de Bacodjicorni, et ce dès octobre 2010 si un soutien financier le permet.