vendredi 26 novembre 2010

La naissance du projet

            Notre projet est à la mesure de notre motivation. Mais il ne se contente pas d’être ambitieux, nous souhaitons aussi qu’il soit durable et qu’il aboutisse à la gestion autonome et pérenne du dispensaire.
  

La naissance du projet


Conscients du danger qui pèse sur leur communauté, les habitants de plusieurs villages de la région de Sangha se sont réunis pour chercher des solutions à leur détresse sanitaire. Las de voir leurs voisins mourir de maladies dont on sait qu’elles se soignent aisément en ville avec un peu de matériel, les habitants ont élaboré un projet de dispensaire dans leur région. Parce que les premiers soins ne sont accessibles qu’à l’hôpital de Mopti, à près de 4 heures de route des villages concernés et ce pour un prix inabordable pour le plus grand nombre d’entre eux, les villageois se sont réunis pour permettre à ce projet de voir le jour, grâce à l’association Santé sans frontière (www.SSF-france.com).

Conscients que le manque d’accès aux soins joue un rôle essentiel dans la désertification de leurs villages, ces hommes et ces femmes ont donc décidé de prendre les choses en mains. Les femmes en cours de grossesse, les enfants en bas âge ainsi que les personnes âgées seront les principaux bénéficiaires des soins apportés.

Aujourd’hui, grâce à ces efforts collectifs, le dispensaire est construit mais pour fonctionner, il a besoin d’au moins une infirmière. Or l’association Santé sans Frontière n’a pas été en mesure de financer cette formation qui s’étale sur une durée de trois ans. Ainsi, tous ces efforts restent sans suite tant qu’aucune subvention ne leur parvient. Pourtant, la somme en question peut paraitre dérisoire à n’importe quelle entreprise occidentale : 500 € par an et par infirmière, dans le cadre d’une formation complète de trois ans.

Voici le coût de la formation d’une infirmière et, par voie de conséquence, le prix des vies que le dispensaire pourrait sauver, une fois en état de fonctionnement.

            Les deux jeunes filles qui seront amenées à suivre des études d’infirmière ont été désignées en novembre 2009 par les habitants des différents villages concernés. La première s’appelle Marie Dolo, est âgée de vingt ans et a déjà entamé sa première année d’étude à l’école de Santé de Banan Kokun, à Bamako depuis le début du mois d’octobre 2010.


  Le suivi et la coordination avec les acteurs de la société civile


Cette initiative se distingue de beaucoup d’autres par son caractère spontané et démocratique. En effet, loin d’avoir été conçue par des occidentaux à partir d’une vision extérieure et souvent biaisée de la situation,  ce projet a été défini par les populations concernées elles-mêmes, au vu des problèmes les plus importants auxquels elles sont confrontées. Nous pouvons ainsi nous assurer que les réponses apportées par ce dispensaire correspondent aux besoins spécifiques de ces populations.

Par ailleurs, le partenariat établi entre les habitants et notre association nous place sur un pied d’égalité et permet d’échapper au risque que nous avions d’imposer une solution inadaptée. De plus, ce projet s’insère dans une perspective de responsabilisation des populations dans la mesure où la gestion du dispensaire (frais de roulement, prix des soins, achat des produits et gestion des stocks…) se fera à terme par l’équipe locale.

C’est aussi pourquoi un accompagnement est nécessaire dans les premiers temps, afin de former les membres de l’association résidant sur place à la gestion des ressources.

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